M. Poffet, un paysan bio défenseur de l’agroécologie dans les années 70 s’est exprimé dans un documentaire pour nous donner ses 4 critères à respecter pour avoir un sol riche, sain et vivant.

1. Prendre soin de sa fumure organique🦆

« La santé de l’humus dépend de la santé des animaux qui ont fabriqué cette matière organique ».

M. Poffet.

La fumure organique est composée de :

  • Matières animales (fumier)
  • Matières végétales (déchets et engrais verts)
  • Et d’autres déchets comme le BRF ou le compost dans certains cas.

Cette fumure nous donne donc un engrais naturel et plus ou moins riche en azote selon sa composition.

Mais pour qu’il reste naturel, encore faut-il nourrir ses animaux de produits non trafiqués et non toxiques. Sinon leurs déchets donneront un engrais chimique qui n’apporte rien de bon pour votre sol.

2. Minimiser le travail du sol💪

Nous pouvons retrouver parmi ces couches :

  • Les feuilles et autres matières végétales qui recouvrent le sol
  • La couche de fermentation qui nourrit les bactéries et micro-organismes du sol
  •  La couche d’humus plus ou moins riche en matière organique. Cette couche est la plus importante dans la santé d’un sol

Cette couche d’humus est créée, façonnée par les bactéries et les micro-organismes du sol. Il est maintenant prouvé qu’un sol riche en matière organique permet d’avoir des plantes en meilleure santé. Elles sont par exemple beaucoup plus résistantes aux maladies.

Il permet également de minimiser l’érosion ou encore d’améliorer la propagation des racines.

Et évidemment que ces bactéries, ces travailleurs du sol (comme les vers de terre) n’aiment pas être dérangées.

Qui aime être dérangé en plein travail ?

Certaines, par exemple, ne supportent pas les rayons du soleil.

En remuant le sol sur 30 centimètres ou plus, nous formons alors un déséquilibre.

Chaque couche se retrouve mêlée à l’autre et les bactéries et les champignons du sol ne peuvent plus bien faire leur travail.

Nous détruisons leur travail en quelque sorte. Un travail qui leur prend parfois des dizaines voire des centaines d’années.

S’il y a bien une chose dans l’agriculture actuelle qui détruit nos sols c’est bien le labour, le travail du sol en profondeur.

3. Eviter la nudité du sol☘️

Photo de la ferme « Jardin d’Eden » de Rufino.

“Le meilleur moyen de créer un désert est de travailler le sol et de le laisser à découvert.”

En effet, un sol nu peut atteindre des températures élevées car il se retrouve sous les rayons directs du soleil. Et cette chaleur peut tuer certaines bactéries et donc favoriser l’érosion du sol.

Le sol retient donc moins bien l’eau et les plantes poussent moins bien que dans un sol riche.

Les recherches faites à ce propos ont démontré que la couverture d’au moins 30 % d’un sol pouvait réduire l’érosion à hauteur de 60 %.

4. Redonner à votre sol les nutriments dont il a besoin 🥬

La culture intensive et la destruction de nos sols les ont rendus pauvres en nutriments. Et quand les sols sont pauvres, les fruits et légumes qui y poussent aussi.

Au final la minéralisation du sol n’est possible qu’en présence d’Azote. C’est uniquement en présence de bactéries libres fixatrices d’azote sur les premiers centimètres du sol que la matière organique apportée au sol pourra être décomposée de manière optimale.

Ce sont ces bactéries qui vont créer l’azote dans le sol en “digérant” notamment le bois du BRF ou autre matière organique déposée sur le sol.

L’azote est alors présent dans un sol vivant car le cycle de l’azote fonctionne bien, grâce au respect de ces 4 étapes et conditions.